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Tarcan, son fils Ephir et Dolly |
Plut, très joueur ! |
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Massac tire son nom de "Maccius", nom gallo-romain, et du suffixe "-acum", sous le domaine de Maccius. On ne connaît point d'armoiries pour la communauté de Massac mais d'Hozier donne en 1697 celles de son seigneur Charles de Montredon, qui sont "de gueules à un lion d'or et une bordure denticulée de même".On possède peu de renseignements sur Massac avant le XIIIe siècle. Propriété de la famille de Termes, Massac fut confisqué à la suite de la Croisade contre les Albigeois, et fut adjugé en 1215 au nouveau seigneur de Termes Alain de Roucy à titre de fief de l'abbaye de Lagrasse. Par la suite Olivier de Termes dut récupérer ce village en 1255 avec le reste de sa seigneurie pour s'être bien battu en Terre-Sainte aux coté de Saint-Louis.
Mais ses besoins d'argent (dons pieux et efforts de guerre en Terre-Sainte) firent qu'il vendit Massac, avec Laroque de Fa et Carcassès aux templiers de Peyrens en 1262. A la commanderie de Peyrens succéda ensuite la commanderie hospitalière d'Homps, seigneur de Massac jusqu'à la Révolution.
Sous la suzeraineté de la famille de Termes, puis des hospitaliers, plusieurs familles tenaient des fiefs à Massac. La famille Soulatgé, qui possédait un fief portant son nom depuis 1330 à Massac, le revendit en 1581 à Jean de Brunet, receveur du diocèse de Narbonne, qui racheta par ailleurs les seigneuries de Sedelhan et Auriac. Des membres de la famille d'Abban, seigneurs de Mouthoumet, sont également signalés comme seigneurs de Massac de 1445 à 1556. La suzeraineté des hospitaliers Saint-Jean de Jérusalem, plus connus sous le nom de l'ordre de Malte a laissé quelques traces à Massac: un lieu-dit, Saint-Jean de Mazerac, et quelques bornes à croix de Malte aux limites du terroir.
L'EGLISE PAROISSIALE
SAINT-JULIEN-SAINTE-BASILICE
L'église de Massac, citée dès 1177, était à la collation de l'archevêque
de Narbonne. En 1327 elle était unie avec la paroisse de Dernacueillette
mais en 1351 les deux paroisses sont indiquées comme séparées. C'est un
édifice composé d'une nef romane, (fin XIIe ou XIIIe siècle), du choeur
gothique du XIVe ou du XVe siècle et de trois chapelles au nord formant
un collatéral, construites en 1858. L'ensemble de l'édifice est muni de
vitraux du XIX siècle. La nef voûtée en berceau légèrement brisé est
divisée en trois travées par deux arcs doubleaux reposant sur des
colonnes engagées, ornées de chapiteaux sculptés. La fenêtre sud-est
est ornée d'un vitrail représentant Saint-Joseph, "don de
Marguerite Gau née de Nay, veuve de André Gau".
Le sanctuaire, à chevet plat, est voûté sur croisé d'ogive reposant sur cul-de-lampe. Son mur oriental est creusé d'un enfeu en arc surbaissé et éclairé par un occulus axial décoré d'un vitrail représentant la Vierge. La fenêtre nord représente Saint-Joseph et l'Enfant, signé Charlemagne Toulouse 1879 ; la fenêtre sud Saint-Julien et Sainte-Basilisse, patrons de la paroisse. La chapelle nord-est, abrite une statue en bois doré de la Vierge à l'Enfant (XVIIIe siècle). Elle est décorée au nord d'un vitrail représentant le sacré-coeur de Marie "don de André Gau, Maire". La chapelle centrale est décorée du sacré-coeur de Jésus "Don de Mr. Peyre, curé".
LE VAL ET LE CHATEAU DE
SEDELHAN
Le val de Sedelhan (orthographe plus correcte que Cedeillan) était un
domaine d'origine gallo-romaine qui comprenait toute la partie ouest de la
commune de Massac à partir des lieux-dits Sarrat de Coume Sierre et Clots
des Bacs. Ce terroir, arrosé par les sources du Torgan, s'est voué
actuellement à l'élevage des moutons et à l'accueil d'hôtes dans la métairie
de Sedelhan.
En 1210, Bertrand d'Auriac avait fait don du val de Sedelhan à l'abbaye
de Fontfroide, sous la réserve de la seigneurie directe tenue par les
seigneurs de Peyrepertuse. Bertrand d'Auriac connu dès 1173, demi-frère
de Pierre-Olivier de Termes, était un familier et proche parent d'Arnaud
de Fenouillet et de la famille de Peyrepertuse. Sans doute Bertrand
devait-il sentir sa mort venir et voulait racheter ses fautes pour faire
un don à l'abbaye en 1210, en pleine Croisade contre les Albigeois. Comme
en 1215 la "villa" de Sedelhan était aux mains d'Alain de Roucy,
nouveau seigneur de Termes, qui se le disputait avec l'abbaye de Lagrasse,
il y a tout lieu de croire que ce fief fut confisqué pour faidiment à
son seigneur.
Finalement et conformément au don de 1210, c'est l'abbaye de Fontfroide
qui conserva le fief. Mais celle-ci regroupant ses possessions, procéda
à un échange de terres en 1252 et céda Sedelhan à l'archevêque de
Narbonne.
Si la suzeraineté du fief appartenait maintenant à l'Archevêque, il
semble que la seigneurie directe resta après la Croisade aux seigneurs de
Peyrepertuse, puisqu'un lointain descendant de cette famille, Arnaud de
Soulatgé, revendit en 1581 les seigneuries de Sedelhan et de Massac.
L'acheteur, Jean Brunet, avait préalablement acquit en 1576 la suzeraineté
du val de Sedelhan à l'archevêque de Narbonne. Jean Brunet acheta
ensuite la seigneurie d'Auriac, et l'histoire du fief de Sedelhan fut de
nouveau associée à celle des seigneurs d'Auriac. Il n'est fait mention
d'un château à Sedelhan que sur une carte de 1704. Il subsiste pourtant
au lieu-dit le Castelhas, les ruines d'une petite fortification isolée de
la montagne par un fossé taillé dans le rocher, qui gardait le col du même
nom. Ce château fut probablement construit vers 1240-1255 au moment de la
mise en place par le roi de France d'une ligne de forteresses face au
royaume d'Aragon et sans doute abandonné peu après. C'est sans doute par
ce col que passa en 1240 l'armée du chambellan Jean de Beaumont qui se
dirigeait vers Peyrepertuse après avoir conquis Laroque de Fa et
Carcasses.
LES MINES DE CUIVRE ET DE
BARYTE
Toute la montagne de Mattofagino à l'ouest de Massac, constituée de
dolomies du Dévonien inférieur, est remplie de fractures minéralisées
dans lesquelles on trouve principalement du cuivre et de la baryte. Les
gaulois et les romains avaient déjà exploité du cuivre, notamment à
Pech Courbère. Au XXe siècle et particulièrement dans les années 50,
on tira des mines de Mattofagino plusieurs milliers de tonnes de baryte.
Le minerai était amené des points d'exploitation jusqu'au bord de la
route par un téléphérique dont le terminal, aux allures de château,
subsiste. La baryte est un minerai cristallin blanchâtre très lourd,
utilisé principalement dans les boues de forage, dans les centrales nucléaires
pour ralentir les neutrons et en médecine pour réaliser des
radiographies du tube digestif.
LES SEPULTURES MEGALITHIQUES
DE MASSAC
Au dessus du col de Massaguel, entre Massac et Dernacueillette existent
plusieurs dolmens ou sépultures collectives qui ont été repérés et
fouillés à la fin du XIXe
siècle. Ces dolmens passent dans la région comme beaucoup d'autres pour
avoir servis de tables de sacrifices. Le plus beau d'entre eux, dit la
"Table des Morts", est situé au sommet d'une montagne. Ruiné
depuis peu, il possède une dalle supérieure de 2,40 X 2,62. m. (Classé
M.H.). Le dolmen de l'Arquette situé sur une pente de la même montagne,
possède une dalle inclinée de 1,90 par 1,55. Il existe également une
allée couverte de 3 m. de long dite dolmen de "las tres peyros",
au "Pla de las Brugos", et une petite tombe au lieu-dit "La
Cioutat".
MASSAGUEL ET L'ERMITAGE
Massaguel, ou petit Massac était un domaine ou hameau d'origine
gallo-romaine actuellement totalement disparu, qui était situé autour du
col du même nom entre Massac et Dernacueillette. Ce lieu cité dès 1215,
à la même histoire que Massac au XIIIe siècle,. Il devait y exister une
chapelle dédiée à Saint-Auguste, dont seul le nom appliqué à une
cabane subsiste. Au sud, près du Torgan, existait autrefois un petit
ermitage, dont l'existence nous est connue seulement par la toponymie.
Ephir |
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La célèbre soupe à l'oignon et au bouillon de poule de Denis et Chantal |